Pourvu qu’il soit en santé… C’est la phrase que disent tous les parents qui attendent un bébé. Ce souhait, c’est pour le bien de leur enfant, bien sûr, mais c’est aussi pour leur bien à eux. C’est tellement doux d’avoir un beau bébé joufflu. C’est tellement dur d’avoir un bébé éprouvé.
On ne veut pas d’une erreur. Et si les enfants handicapés n’étaient pas des erreurs? Si c’était nos yeux à nous qui sont handicapés, incapables de voir au-delà de l’apparence, de l’enveloppe?
S’ils étaient aussi réussis que n’importe qui, mais autrement? Les gens normaux n’ont pas de bras trop courts, de jambes trop petites ou de tête trop grosse. Mais en dedans, il y en a plein qui ont le coeur trop petit, l’esprit trop étroit, l’ego trop gros. Qu’est-ce qui est le plus important? La grandeur des bras ou celle de l’âme?
Chaque personne est unique. Il y a 2,5 milliards d’enfants sur la planète. Et chacun d’eux est différent. Et chacun d’eux a droit à une famille. Parce que chacun d’eux peut s’épanouir, peut s’embellir, peut nous guérir. Avec de l’amour.
Les parents de l’Association Emmanuel ont les yeux et le coeur moins limités que les nôtres. Pour eux, leur enfant n’est pas un fardeau, c’est un cadeau. Comme tous les enfants. Peu importe l’emballage, c’est ce qu’il y a dedans qui compte.
On le sait tous, mais eux ne font pas que le savoir, ils sont capables de le pouvoir. (…)
(extrait d’un article de Stéphane Laporte paru dans La Presse du 26 novembre 2012. pour lire l’article au complet: http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/stephane-laporte/201211/24/01-4597304-catherine-desrosiers.php )