En avril, nous célébrons l’autisme.
Lorsque l’on parle d’autisme, on peut s’y perdre rapidement : les niveaux, les critères diagnostics, les fausses croyances véhiculées, les commentaires de l’entourage et plus encore! Le spectre de l’autisme chez l’enfant, c’est bien plus qu’un simple diagnostic médical, c’est une aventure humaine pleine de nuances et de découvertes. Loin d’être une maladie, l’autisme représente une manière différente de percevoir et d’interagir avec le monde.
Le diagnostic du spectre de l’autisme est un moment clé dans la vie des familles et des individus concernés. Parfois redouté, parfois attendu, il est le point de départ d’une aventure complexe, mais aussi pleine de révélations. Le spectre de l’autisme, souvent abrégé en TSA (trouble du spectre de l’autisme), est un ensemble de troubles neurodéveloppementaux qui affectent principalement trois domaines : la communication, les interactions sociales et les comportements.
Mais attention, ce spectre est aussi large que l’arc-en-ciel!
Certains enfants sont plus silencieux, tandis que d’autres sont plus expressifs. Certains ont des difficultés à se concentrer sur des tâches quotidiennes, tandis que d’autres vont développer des compétences exceptionnelles dans des domaines spécifiques, comme les chiffres ou la mémoire.
Parfois, les signes sont perceptibles dès le plus jeune âge, mais dans d’autres cas, ils peuvent passer inaperçus, notamment si les symptômes sont plus légers ou atypiques. C’est souvent le regard des parents, des enseignants, ou d’autres proches qui permet de repérer des indices.
Certains parents craignent que le diagnostic «étiquette» leur enfant. Au contraire, il s’agit souvent de la clé qui permet d’accéder à un éventail de soutien et de ressources qui étaient jusque-là inaccessibles. Mais au-delà des services et des thérapies, le diagnostic permet aussi à la famille et à l’entourage de mieux comprendre la personne autiste. C’est le moment où l’on peut passer du «pourquoi mon enfant agit-il ainsi?» à «comment l’aider à s’épanouir dans ses particularités et comment répondre à ses besoins uniques?». Et c’est là que la magie opère : l’accompagnement adapté et le regard bienveillant sont essentiels pour que la personne autiste se sente comprise et respectée.
Et si, au lieu de le voir comme une simple différence, on y ajoutait une touche de super pouvoir? Après tout, qui n’a jamais rêvé de posséder des capacités exceptionnelles?
Les personnes sur le spectre ont parfois une capacité extraordinaire à se concentrer sur des détails, une mémoire prodigieuse pour les faits précis et, dans certains cas, des talents uniques. Alors, oui, un diagnostic d’autisme peut aussi être, un peu, comme l’acquisition d’un super pouvoir.
Le spectre de l’autisme chez l’enfant est une aventure pleine de défis, mais aussi d’opportunités. Avec bienveillance, patience et humour, on peut apprendre à célébrer les différences et découvrir des talents insoupçonnés.
Plutôt que de vouloir absolument «normaliser» l’enfant autiste, pourquoi ne pas accepter qu’il est, en quelque sorte, un super héros en formation, prêt à déployer ses pouvoirs là où personne ne les attendaient?
Un texte de Sarah Paquin, intervenante aux familles et aux services sociaux, Association Emmanuel
Texte paru initialement dans le journal des membres l’éclosion du mois de mars.
Le 2 avril 2025 est la Journée de sensibilisation à l’autisme
et l’autisme est célébré tout le mois d’avril.